L’insertion professionnelle dans le viseur
Guillaume BLIN est chargé d’insertion professionnelle au sein du SESSAD DI-TED depuis maintenant 4 ans. Poste unique dans l’association, son action vise l’insertion sociale et professionnelle et donc le maximum d’autonomie pour les adolescents et jeunes adultes accompagnés par Le SESSAD DI TED de l’association ARRIA.
La plupart des jeunes accompagnés par le SESSAD DI TED ont un parcours en ULIS collège et sont donc concernés par la question de l’orientation professionnelle après la 3ème. Deux voies principales s’offrent alors à eux : le circuit ordinaire (Lycée professionnel, MFR, entreprises ordinaires) ou le circuit protégé (ULIS lycée, IME, ESAT). Donc si certains peuvent accéder à une ULIS en lycée pour aller ensuite vers une formation qualifiante de type CAP, un certain nombre connaissent une réorientation en IME dans les Sections d’Initiation et de Première Formation Professionnelle en vue d’intégrer un ESAT. « Mon travail consiste à leur donner une information la plus claire et actualisée sur les pistes professionnelles qui s’offrent à eux »commente Guillaume BLIN. « Je vise l’émergence d’un projet professionnel à partir de fiches métiers et des mises en stages pour appréhender le monde de l’entreprise, qu’elle soit ordinaire ou adaptée. J’essaie à tout prix d’éviter les ruptures de parcours.»Le chargé d’insertion traite la dimension sociale et professionnelle du jeune et veille à l’exercice de ses droits communs. Il intervient en particulier auprès des 14-20 ans et dès lors que se pose la question de l’orientation. Il travaille en collaboration avec l’équipe éducative. Pour cela, il constitue et anime des groupes de jeunes sur de la méthodologie de recherche d’emploi.
Et pourquoi pas en ESAT ?
Le placement en entreprise ordinaire restant très marginal, l’annonce d’une orientation spécialisée n’est pas toujours bien vécue. Aussi, le chargé d’insertion du SESSAD organise des journées découvertes auprès de travailleurs handicapés en ESAT, pour notamment déconstruire les représentations encore négatives que les jeunes et leur famille peuvent avoir de cet environnement de travail adapté. « Ils se projettent concrètement, ça les rassure »précise Guillaume BLIN. « Mais, lorsque les parents comprennent que leur enfant sera sans doute plus épanoui en ESAT, nous nous confrontons à une autre réalité : le manque de place en établissements spécialisés. » A ce jour, 29 jeunes sont potentiellement concernés par un accompagnement spécifique autour de la question de l’orientation sociale et professionnelle sur le SESSAD DI TED.