Le sens d’une nouvelle Direction Générale
Eric DUPREZ a pris la Direction Générale de l’association depuis le 1er mars 2021. Après quelques semaines en poste, cette interview nous a semblé nécessaire pour présenter des éléments de son parcours professionnel et les perspectives d’actions envisagées pour le projet d’ARRIA.
-Pourriez-vous nous donner quelques éléments de votre parcours, de ce qui vous caractérise ?
« Je suis originaire de Lorraine, de Nancy plus précisément. C’est dans cette ville que j’ai suivi ma formation initiale d’Éducateur Spécialisé. J’ai toujours voulu travailler dans le secteur social et médico-social. Je viens en aide naturellement, notamment dans la relation d’aide aux plus vulnérables et d’ailleurs, je ne sais pas vraiment faire d’autre chose que cela. Après avoir fait quelques petits boulots en tant que surveillant de nuit, j’ai obtenu un poste d’éducateur en IMP (Institut Médico Pédagogique).
Ma 1ère expérience d’Éducateur Spécialisé s’est faite en centre de réinsertion sociale, puis en insertion professionnelle auprès de sortants de prison pendant près d’un an. Je suis ensuite rentré dans la Fonction Publique Hospitalière en secteur adulte psychiatrique, en Centre Médico Psychologique plus exactement. J’y ai travaillé 8 ans avant d’envisager devenir Chef de service en effectuant une maîtrise en science et technique de projets d’intervention sociale. Après concours, j’ai choisi de travailler à Metz au Centre Départemental de l’Enfance dans le Foyer d’Accueil Maternel.
J’ai ensuite passé des concours internes et diverses formations pour devenir Directeur Général Adjoint du CDE de Moselle et cela pendant 10 années. Pour des raisons familiales, j’ai migré vers les Pays de la Loire à la Direction Générale de l’association APARCH. Je connaissais assez peu le milieu associatif. Il s’agit d’une association de parents très inscrite dans le tissu local. Pendant 14 ans, j’ai piloté le projet d’un ESAT multi-sites (190 ouvriers) d’un Foyer d’Hébergement sur 2 sites, ainsi qu’une Unité pour Personnes Handicapées Vieillissantes, un SAVS et un Centre d’Accueil de Jour.
Au regard de mon expérience, ce qui m’importe le plus, c’est le sens de ce que l’on fait. C’est l’idée que l’on se fait du travail social et médico-social. Ce que l’on porte et ce que l’on créé, en commençant par un climat où tout peut être dit et entendu dans la mesure où cela est dit avec respect, sans la volonté de nuire. »
-Comment percevez-vous le projet d’intervention de l’association ARRIA, ses points d’appuis et ses perspectives d’évolution ?
« J’avais entendu parler d’ARRIA via le GIAC (Groupement Inter Associatif de Coopération). Je trouve que c’est une association assez innovante, qui a une haute idée de sa mission et essaie de trouver des réponses très liées aux parcours et aux besoins des familles et des enfants. Il y est porté une attention très particulière à l’éthique et à la dimension de projet.
En termes d’organisation, de dirigeance et de gouvernance, il y a besoin de redynamisation et de restauration de la confiance entre les acteurs et les parties-prenantes. Du fait d’une nouvelle présidence assurée par Mme Olivier, d’une nouvelle direction générale que j’assume, il s’agit de dépasser l’histoire parfois douloureuse et de pouvoir proposer un cadre de travail donné, souple où les choses sont clarifiées.
Il a été convenu avec le Conseil d’Administration que la question d’un rapprochement ne soit pas d’actualité. Il convient d’abord de retrouver une confiance en interne. Il s’agit d’avoir une vision claire de ce que doit être l’accompagnement des enfants qui fréquentent les dispositifs d’ARRIA. L’éthique de l’accompagnement, le respect de la dignité, le parcours, la place des familles, etc. il s’agit pour les professionnels de produire du sens dans leur action au quotidien. Ma démarche professionnelle s’appuie sur les salariés, dans le respect des places de chacun, pour les associer à la construction d’éléments de projets qui vont amener les directeurs et le CA à prendre les décisions pour l’avenir. »